L’administration
a remis en cause le droit de déduire la TVA ayant grevé l’achat et
l’aménagement d’un immeuble qui servait de siège social à une société holding, au titre
duquel elle a précédemment bénéficié de deux remboursements de crédits
de taxe.
Cette
affaire pose la question de savoir à quelles conditions
l'administration fiscale peut remettre en cause, a posteriori, le droit à
déduction de la TVA d’une société holding n’ayant effectivement pas
exercé d’activité passible de TVA.
La cour a jugé, en l’espèce, que l'échec
des deux projets d’exercice d’une activité commerciale dont se prévaut
la société requérante ne peut être regardé comme trouvant son origine
dans des circonstances indépendantes de sa volonté.
Par
suite, faute de justifications par l’assujetti de l'existence d'un
projet économique et dans la mesure où les opérations de contrôle ont
révélé que l'espace destiné, dans le bâtiment acquis par la société et
situé dans la propriété de ses associés, à abriter son siège social, ne
disposait d'aucun bureau ni de ligne téléphonique, fax ou connexion
internet, l'administration fiscale doit être regardée comme justifiant
de l'existence d'une intention abusive de la part de la société (CE 16
avril 2010, n° 316186).
Cet arrêt n’a pas fait l’objet d’un pourvoi en cassation.
CAA Nantes 12 juin 2014, n° 13NT01364
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